deux

Tourmente

Comment décrire autrement ce que je vis en ce moment ? Je suis dans la tourmente de mes sentiments, je me sens aspirée sans que je ne puisse y échapper. Elle me happe, m’enchaine chaque jour davantage à sa personne. Ces derniers jours, j’ai ressenti comme un abandon, un abandon de tous ceux que j’aime. Mes enfants partis chez leur papa pour quinze jours, ma meilleure amie ne vivant que pour son nouvel amour, et Sébastien qui ne trouvait pas le temps de passer. Je me retrouvais seule chez moi à ruminer ma solitude dans l’attente qu’il vienne chaque jour. Et chaque jour une déception, celle d’avoir cru qu’il trouvé le temps long sans moi et que je pouvais lui manquer.

Durant ces temps d’espérance, mon coeur battait à a chamade, les yeux fermés, ma porte d’entrée ouverte lorsque j’étais occupée dans ma salle de bains, ouvrant les yeux et m’apercevoir de son absence et de ma solitude. Pourtant, nos retrouvailles après nos vacances ont été des plus enivrantes, heureux tout deux de pouvoir enfin combler plus de deux semaines l’un sans l’autre. Des révélations quant à ce qu’il éprouvait pour moi sans jamais employer le mot "amour" mais en lui empruntant le mot"manque", "jalousie". Il avait ressenti de la jalousie envers les autres hommes qui avaient pu me regarder lors de mon séjour dans le sud. Il se sentait perdu dans ses sentiments, ne sachant comment les accueillir ni comment s’en servir. Un élan de plus vers moi que je n’attendais pas aussi rapidement mais qui me réchauffait le coeur. Que dis-je réchauffer ? Enflammer est plutôt le mot, il avait de nouveau enflammer ma vie si terne depuis nos départs en vacances.

Les jours suivants n’ont pas eu le même goût aussi aimant que celui de nos retrouvailles. Je n’ai fait qu’espérer encore et encore.....mais il avait peu de temps à m’accorder car plus pour elle. Et là, j’ai pris malgré moi, le temps pour tout remettre en question ce qu’il avait pu me révéler le jour précédent. Je suis descendu de mon pied d’estal si brutalement que je m’y suis blessée. Je n’étais plus que secondaire, je ne valais pas la peine qu’on prenne de risque, il se protégeait , il la protégeait en me mettant de côté. Là une douleur incomparable s’est emparée de mon être et qui a encore du mal à me quitter aujourd’hui. Dans ma douleur, j’ai eu la chance d’être bien entourée par Fabrice, mon ami corse qui est revenu vers ma personne et Hervé toujours dans l’espoir de me rencontrer. Mais aucun des deux n’arrivent à combler le manque de Sébastien....Il me faut peut être me laisser une chance.
J’ai fait part de mon mal être à Sébastien, il en a pris conscience, ne voulant pas me faire subir. Mais aucun de nous deux ne se sent apte à prendre une décision concernant notre relation.

Enchainé l’un à l’autre, nous le sommes. Combien de temps encore..... ? J’en veux à la situation dans laquelle nous nous sommes mis tous les deux, mais nous ne pouvons nous résoudre à nous passer de nos moments de bonheur communs.