Il n'y a pas un jour
Il n’y a pas un jour où son visage n’apparait face à moi avec un sourire tel qui me comble de joie. Bientôt un mois que je me laisse embarquer pour un voyage que je désire sans fin. Un voyage avec des escales pour laisser le manque et le désir s’approprier nos êtres, s’adapter à un vide qui ne peut durer trop longtemps. Incapables et surtout impensables de rester sans partager ne serait-ce que peu de temps comme si on nous privait d’oxygène. Le besoin est tel qu’il nous faut le créer à chaque fois. Alors avec une incroyable imagination, nous créons ce que d’autres doivent envier, ce que nul ne voudrait vivre, le manque. Si le manque n’est pas, c’est que rien n’a pu être réalisé. A nous deux, nous inventons un monde de besoin, de désir, d’envie et de plaisir. Un monde que l’on remplit pour combler ces manques, nos attentes.
Le manque de lui, ce soir, suffit à composer cet écrit pour qu’il reste une tranche de nos vies vivantes. Je scrute la pénombre envahir ma maisonnée, comme des heures en moins à attendre. Attendre le lendemain dans l’espoir d’être surprise par la vie, par ce qu’il pourra bien me donner. Pouvoir, si seulement ce verbe lui était aussi simple à employer......Vouloir est pour lui un mot trop faible dans son langage, il ne veut pas, il se laisse porter vers moi comme quelque chose d’incontrôlable, comme un geste indomptable. Il n’y peut rien, il ne veut rien, il se laisse juste envahir par ce qui le dépasse et lui procure du mieux être, tout comme lorsque l’on mire avec envoûtement un tableau d’un grand peintre, une morceau de musique d’un grand auteur. Il se laisse bercer par tant d’enchantement qu’il ne peut s’empêcher de toujours l’admirer et elle ne peux être que davantage plus belle, plus irréelle.
Pendant une heure, j’ai pu créer à mon tour une source d’inspiration, l’amour qu’il me porte.....qui me porte, qui me transporte au delà de ce que les écrits peuvent laisser. Je me suis nourrie de lui, j’ai tiré ce qu’il y avait de meilleur en lui pour construire cet écrit, construire une oeuvre dont il serait l’auteur.