deux

Condamnée

Condamnée au silence, condamnée à ton absence, condamnée par la distance, condamnée à cette souffrance. Souffrance de ne pas comprendre, de ne pas entendre, de ne pouvoir entreprendre une suite à notre relation débutée il y a dix huit mois.

J’ai tout laissé chez toi, en toi, tu as tout pris de moi, mon coeur, mon corps, mon esprit, mon âme.....je me suis perdue sur le sol corse, condamnée à ne plus savoir te quitter. Condamnée à ne jamais être aimée, à ne jamais pouvoir aimer comme je le voudrai, condamnée à n’être que de passage dans la vie des hommes....même toi je n’ai pas su te retenir, même toi je n’ai le droit d’aimer.

Condamnée à ne pas me poser, à continuer sans cesse le chemin de ma vie seule, en laissant sur le bas côté ceux qui me sont chers. Ma vie n’a plus le même intérêt depuis ce mardi 6 avril, rien n’a plus le même gôut, la même saveur que pouvaient avoir ces étreintes, ces baisers, ces regards, ces caresses que nous avons partagés. Je perds petit à petit de ma vivance, je me fond dans l’errance, dans la misérable espérance d’un signe de ta part.

Voilà le comble de ma vie, condamnée à chercher le possible dans l’impossible, à croire au meilleur de chacun, à voir l’invisible, à décrire l’indicible....

Je me mets à imaginer, à espérer, à aspirer une vie meilleure pour mes enfants et pour moi même, tout quitter, construire un ailleurs sur les fondements d’un bonheur tout simple d’une vie de famille. Marre de cette vie approximative, de cette survie où je n’arrive jamais à ne compter que sur ma propre personne ! La route est longue et semée d’embûches, à chaque espoir je trébuche.

Je crois avec certitude que je ne trouverai jamais un être aussi cher que toi Fabrice, mais tu ne veux l’entendre… Condamnée à ne pouvoir vivre pleinement mes désirs, mes sentiments, mon avenir, condamnée à ne pouvoir me projetter seule ou avec quiconque, car personne n’en vaux plus la peine que toi....

C’est peut être peine perdue, une quète effreinée vers l’impossible, mais je t’aime........