deux

Et voilà que ce soir......

Et voilà que ce soir du jeudi 2 avril, il est réapparu sur l’écran comme par enchantement. Qui en a jeté le sort ? Serais-ce moi de par mon désir si fort qui l’aurait amené à revenir vers moi ? Il y a des éléments dans la vie que nous ne maitrisons pas même si nous le voulons de toutes nos forces. La force de l’attendre je l’avais perdue, je m’étais efforcée de l’oublier pour ne pas devoir en souffrir et voilà qu’il ressurgit dans ma vie en un simple clic sur l’ordinateur.....A cet instant, mon coeur s’est mis à palpiter, celui qui était paralysé ces derniers temps avait retrouvé de la vigueur. Une angoisse envahissait tout mon être, allait-il prendre la peine de venir me parler ? Fallait-il que j’attende un geste de sa part, une main tendue ? Ou fallait-il que ce soit moi qui tende le pouce sur le bas de côté de la route où il m’avait laissé ? Je n’ai pas réfléchi longtemps, mon coeur a parlé plus vite que mes pensées.......Ne serait-ce pas cela une émotion ?

J’ai agis sans écouter ma raison, je lui ai tendu le pouce en lançant le premier mot. De suite, il m’a répondu, la main m’était tendue, et au fil de notre conversation, il m’a, de nouveau, embarquée dans son périple. Pourtant, j’ai hésité un moment, des sentiments d’amertume, de colère et de peine restaient au fin fond de moi.....fallait-il les laisser s’exprimer ou les étouffer ? Il m’a évoqué le fait d’une histoire terrible et malheureuse qui était arrivé sans qu’il ne veuille en discuter davantage. Je n’étais donc pas la cause de son silence, je me suis sentie soulagée dans un premier temps, mais la colère, la peur de l’abandon m’étaient restées. Comment pouvait-il revenir ainsi sans avoir ressenti le temps comme j’avais pu le vivre ? Je respectais sa douleur mais il me fallait partager la mienne. J’ai donc laissé échapper des émotions pour ne pas qu’elles restent gravées dans mon histoire, notre histoire. Il a su entendre, comprendre et accepter ma douleur comme j’avais écouter la sienne. Un partage d’affects que j’attendais depuis son absence.

Le lendemain, et le surlendemain, j’ai retrouvé ce regard qu’il posait sur moi et qui me faisait exister. Le sentiment de bien être revenait en moi, j’ai repris le chemin ensoleillé même si je fais quelques escales en le laissant continuer sans moi...Des escales qui résonnent en moi comme des échappatoires pour ne pas devenir dépendante d’un sentiment encore fragile mais sincère. Me laisser porter, m’emporter, m’élever , tendre vers ce soleil en ne craignant plus la tempête, les perturbations de la vie. Serait-ce lui ?

" Je dois juste m’assoir, je ne dois pas parler, Je ne dois rien vouloir, je dois juste essayer de lui appartenir"