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Le besoin....

Comment arriver à ressentir le besoin ? Le besoin d’être aimée, je l’ai perdu le jour où j’ai décidé de ne plus souffrir, souffrir de ce que personne n’arrive à me donner.....Comment croire encore à ce sentiment ? comment réapprendre à aimer, à être aimé sans ne rien craindre ? Je ne laisse pas de temps à mon être pour éprouver le besoin, le manque, je le comble de quelques manières que ce soit, en cherchant à plaire aux plus grands nombre.....à jouer de ma séduction pour me sentir exister, reconnue aux yeux des hommes. J’écris à ce moment tout ce qui me sort par le coeur, sans maîtrise aucune. Je me donne les moyens de laisser exprimer ce que je tente chaque jour de contrôler.

Je suis devenue une paralysée de l’amour, je fige mes sentiments au point de finir par les oublier. Oublier de vibrer, de ressentir, de frémir.........mais qu’est ce que je peux bien perdre ? L’essentiel d’une vie : ressentir mon coeur battre à la chamade comme lorsque l’on est amoureux, laisser mes larmes coulaient les temps de douleur, de joie. Je ne sais qu’afficher ce sourire permanent qui me colle à la peau, et qui détermine ma personnalité. Ce que tous ne savent pas c’est que ce sourire n’existe que pour me donner la force, l’espoir qu’un jour je pourrais être aimée comme je l’attend.

Un espoir qui reste par moment gelé. Avant chacune de mes rencontres, j’imagine qu’il pourrait être le bon, j’ose dans des moments furtifs, penser à ma vie future avec cette homme. Mais toujours cette méfiance, cette lassitude qui me font dire que de toute manière ça ne pourra marcher entre lui et moi. J’ai déjà perdu deux personnes en qui je croyais, ils m’ont laissé sur le bord de la route en continuant leur chemin sans moi qui ne cesse de faire du stop en quête du bon chauffeur qui me mènera là où la route est sans encombre et toujours ensoleillée. Faire ce geste du pouce dans l’espoir d’être ramassée sans penser à avancer sur le chemin seule, comme un appel au secours que je lance : " ne me permettez pas de continuer ma route seule, ne me laissez pas sur le bas côté!" Je ne veux plus être cette femme de passage sur la route des uns et des autres, je veux être celle qui poursuit son bout de chemin dans l’attente qu’une personne daigne me tendre la main à défaut de tendre le pouce.